Base aérienne de Sion: quel bruit font 150 emplois qui s'envolent?

Les Syndicats Chrétiens Interprofessionnels du Valais (SCIV) déplorent la décision fédérale de renoncer à la base aérienne de Sion, perte de plus de 150 emplois à la clé. Ils soutiendront l'ensemble des employés et veilleront à ce que les propositions de transfert évoquées par l'armée soient accompagnées des meilleures conditions.

La rumeur parlait d'un redimensionnement, la réalité se révèle bien plus brutale. Le Département de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a confirmé ce matin la fermeture programmée de la base aérienne de Sion. Une disparition complète à l'horizon 2020 qui va lourdement frapper non seulement plus de 150 employés mais aussi toute l'économie valaisanne.

Cent cinquante emplois hautement qualifiés qui s'envolent …pour un silence même pas retrouvé. Que les allergiques au bruit ne se réjouissent en effet pas trop vite: répartition des couloirs aériens civils oblige, le ciel valaisan restera un terrain d'entraînement privilégié des jets militaires. Une partie non négligeable du bruit tant décrié restera donc, mais pas les emplois qui allaient avec! Avec le retrait complet planifié par l'armée, ce sont plus de 150 places de travail qui vont disparaître à la base aérienne de Sion, dont près de 40 places d'apprentissage, ainsi qu'un centre de formation réputé qui forme le quart des polymécaniciens du Valais romand.

Les SCIV assurent de leur soutien l'ensemble des employés et des apprentis concernés, ainsi que les collègues du syndicat transfair. A défaut de maintenir les emplois, l'armée a le devoir de gérer les conséquences de sa décision sur ses employés. Les SCIV exigent que le redimensionnement de la base aérienne de Sion se fasse sans licenciement, que les apprentis puissent terminer leur formation, qu'une solution soit trouvée pour maintenir en activé le centre de formation et que les propositions de transfert à Payerne (ou plus loin…) prennent en compte la réalité de chaque employé concerné. Les SCIV y veilleront avec transfair et entreprendront toutes démarches utiles.

Au-delà de son combat pour que cette décision du DDPS soit mise en oeuvre dans le respect des employés, les SCIV espèrent vivement que les autorités valaisannes, au lieu de se renvoyer la balle sur les hypothétiques responsabilités de chacun dans le choix du DDPS, sachent retrouver un minimum d'unité pour penser l'avenir de l'aéroport de Sion après le départ de l'armée. Qu'ils puissent rester ou doivent songer à partir, les employés attendent des autorités communales et cantonales une véritable vision stratégique. Pas un énième lamento anti-fédéral, des larmes de crocodile ou une matze aux clous rouillés exhumée du raccard. Faute de quoi la perte d'emplois et de compétences sera maximum.

Pour plus d’informations :

  • André Quinodoz, Président des SCIV, 078 605 18 65
  • Patrik Chabbey, Secrétaire général des SCIV, 079 460 50 29

26 novembre 2013, pour les SCIV, Patrik Chabbey

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