Des augmentations 2016 jusqu'à 100.- par mois

Malgré l'abssence d'inflation attendue, les salaires doivent progresser en 2016. Avec notre partenaire Syna, nous nous engagerons pour des hausses générales des salaires, différenciées selon les branches.

Des augmentations 2016 échelonnées selon les branches

Les SCIV et leur partenaire Syna demanderont, dans les négociations, des augmentations salariales allant jusqu’à 100 francs et échelonnées selon les branches. Pour les exploitations touchées par la faiblesse de l’euro, les SCIV et Syna attendent résolument une protection des emplois.

Protéger les emplois

Syna maintient ses trois revendications centrales, afin que les conséquences momentanées de l'euro faible puissent être gérées avec succès et sans dommages durables pour le site économique suisse:

  • La Banque nationale doit combattre la surévaluation irréaliste du franc vis-à-vis de l’euro par tous les moyens dont elle dispose.
  • Les mesures politiques et économiques ne doivent pas détériorer les conditions de travail (par ex. par une suppression intentionnelle de la saisie du temps de travail), mais à l’inverse, motiver les travailleurs à effectuer un travail innovant et productif grâce à des règlements attrayant du temps de travail. Pour pouvoir surmonter le problème de pénurie de main-d’œuvre spécialisée, qui peut persister encore assez longtemps, les branches et les entreprises doivent relever les défis actuels liés à l’euro faible d’une manière absolument favorable aux travailleurs et avec une déclaration d’engagement fiable en faveur de l’économie suisse.
  • Les entreprises concernées dont l’existence est menacée par la problématique du taux des changes peuvent compter sur Syna pour trouver des solutions dans un cadre de partenariat social. A condition de respecter la transparence, des mesures à durée déterminée sont envisageables, si elles ne sont pas à la seule charge des travailleurs et si elles servent à sauver les emplois. Pour ce nombre limité de cas et avec la mise en place d’une protection contraignante contre le licenciement, Syna est disposé, pour une fois, à renoncer aux revendications salariales.

Des hausses de coût dont le renchérissement ne rend pas compte

Les pronostics de renchérissement de la vie misent, pour cette année, sur une baisse des prix à la consommation. Ce développement ne prend cependant pas en compte le fait que les primes des caisses maladie, qui ne sont pas contenues dans le panier des biens de consommation, vont continuer d'augmenter réduisant ainsi à nouveau les revenus. Ce développement du renchérissement ne montre cependant pas non plus que, les travailleurs contraints de déménager en raison de la situation du marché doivent, selon la région, faire face à des augmentations massives des coûts du logement.

La situation de renchérissement, détendue dans l’ensemble, fournit cependant une marge de manœuvre pour des ajustements réels des salaires. De tels ajustements sont plus que mérités par les travailleurs compte tenu de leur engagement exceptionnel et infatigable. Le syndicat interprofessionnel Syna participera également cette année aux négociations salariales avec des revendications différenciées selon les branches et les exploitations.

Une augmentation jusqu’à 100 francs selon les branches

Nous allons adapter cette revendication selon l'exploitation et la branche en fonction du développement du salaire déjà acquis et de la situation économique. Avec des augmentations générales des salaires, nous voulons que tous les travailleurs participent de manière durable à la réussite, mais aussi éviter le plus possible une répartition injuste.

Syna et les SCIV, les partenaires sociaux à la démarche constructive, sont prêts à prendre en compte les données spécifiques aux branches dans les négociations salariales. Nous attendons en réponse une attitude similaire de la part des employeurs, quand il en va de la situation de leurs employés.

Secteur des prestations de service

Dans les branches du secteur des prestations de service, Syna réclame le relèvement du salaire minimum, ce qui profitera justement aux bas salaires sous forme d’augmentation du pouvoir d’achat mais aussi à l’économie. Avec une répartition générale des augmentations effectives des salaires, le plus grand nombre possible de travailleurs doit voir honorer la flexibilité toujours plus grande qui leur est réclamée.

  • Le commerce de détail verse toujours de bas salaires. Pour cette raison, nous réclamons des augmentations générales de 100 francs pour tous les employées et employés qui gagnent moins de 5'000 francs.  
  • Les salaires dans le secteur de la santé n’ont que faiblement augmenté au cours des deux dernières années. Avec de bonnes conditions de travail et une bonne rémunération, le temps moyen d’exercice de la profession pourrait être augmentée Pour cette raison, nous réclamons une augmentation de 100 francs, en particulier aussi pour les collaborateurs et collaboratrices ayant de l’ancienneté. La progression annuelle de l’échelonnement salarial doit être maintenue.

Secteur principal de la construction et du second-œuvre

Après des années de conjoncture très favorable, dans le secteur principal de la construction et du second-œuvre, le niveau d'activité est toujours très élevé. Cela procure aux travailleurs, certes, beaucoup de travail, mais cela ne remplit pas mieux le porte-monnaie. Les employeurs de la profession des peintres et des plâtriers ont ainsi refusé cette année toute négociation salariale, comme le secteur principal de la construction et la construction de voies ferrées. Dans maintes branches du second-œuvre aucun accord salarial n’a pu être obtenu pour 2015. L'attente des travailleurs est donc grande et justifiée.

  • Pour le secteur principal de la construction, nousréclamons, en conséquence, une augmentation salariale générale de 100 francs (environ 1,5 pour cent). En outre, nous lançons un appel pressant aux employeurs pour qu’ils cessent de refuser plus longtemps des négociations pour une convention nationale (CN) et pour la retraite anticipée (RA).
  • Dans le secteur du second-œuvre de la construction, les revendications seront adaptées selon les branches et se situeront à 1 pour cent ou 60 francs. Car la lutte contre la pénurie de main-d’œuvre spécialisée et d’apprentis se fait aussi avec une politique salariale attrayante.

Secteur industriel

Pour les parties de l’industrie qui sont particulièrement touchées par la faiblesse de l’euro, le maintien des emplois est au centre des revendications. Si la protection de l'emploi est notre priorité, comme expliqué ci-dessus, il ne saurait être question de faire pour autant l'impasse sur les augmentations salariales.

  • Comme la progression salariale de l’Industrie MEM s'est faite en dessous de la moyenne au cours des dernières années, Syna réclame, pour les entreprises dont l'existence n'est pas menacée par la problématique du taux de change, une augmentation salariale générale de 100 francs, justement pour augmenter l’attractivité de la branche et pour agir activement contre la pénurie de main d’œuvre spécialisée.
  • La branche de la chimie et des produits pharmaceutiques obtient de bons résultats selon les nouveaux chiffres trimestriels et affiche de solides marges de bénéfices. Une augmentation minimum de 100 francs sur une large échelle est, ici, tout à fait possible!
  • Dans l’industrie graphique, la mutation structurelle permanente s’est encore accélérée avec le franc fort. C'est pour cela que Syna condamne, avec la plus grande fermeté, la résiliation de la CCT par les employeurs et les détériorations des conditions de travail qu’ils réclament (par ex. la suppression des salaires minima). Pour les entreprises dont l’existence est menacée par la problématique du taux de change, Syna est prêt à renoncer aux revendications salariales si, en échange, les employeurs cessent les attaques visant à détériorer la CCT et se déclarent en faveur du maintien des emplois en Suisse. Dans toutes les autres exploitations, Syna réclame de 50 à 100 francs d’augmentation salariale.

Pour l’équilibre entre travail et loisirs

La plupart du temps, les questions sur le temps de travail sont aussi des questions de salaire. Syna poursuit donc obstinément sa campagne pour des horaires de travail sains et équitables. Les premières réussites obtenues, dans le secteur de la santé et du commerce de détail, nous renforcent dans notre conviction de maintenir les revendications centrales:

  • Il nous faut l’égalité salariale entre homme et femme. Un temps de travail à temps partiel réglementé de manière équitable permet de concilier les activités professionnelles et familiales.
  • Le maintien de la saisie du temps de travail permet d’empêcher le travail gratuit.
  • Nous nous engageons pour une restriction du travail sur appel au moyen d’une augmentation du prix de ce travail par une augmentation du salaire pour les missions à court terme.



 

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