Des disparités salariales importantes dans les crèches du Valais

Une étude menée par notre syndicat SCIV s'est penchée sur les conditions salariales en vigueur dans les crèches du Valais, révélant des écarts de rémunération importants à travers l'analyse d'un questionnaire.

 

Selon notre étude, de nombreuses inégalités salariales persistent dans les quelques 200 crèches, garderies et nurseries du Valais, avec des différences pouvant dépasser 20% pour un poste similaire. Les éducatrices de la petite enfance interrogées, ayant en moyenne six ans d'expérience, affirment gagner en moyenne 5 586 francs par mois, alors que les salaires minimaux pour des années de pratique similaires sont respectivement de 5 630 francs à Fribourg et de 5 843 francs dans le canton de Vaud. En outre, l'étude valaisanne indique que les salaires les plus bas atteignent 4 250 francs.

En ce qui concerne les assistantes socio-éducatives ayant également six ans d'expérience, le salaire moyen est de 4 903 francs (3 787 francs pour les plus bas), soit environ 7% de moins que les minimums pratiqués à Fribourg et Vaud, cantons qui ont une CCT.

L'expérience professionnelle est souvent négligée en matière de salaires

Le vice-président du SCIV, Marcel Bayard, considère cette situation comme inacceptable : "En tant que député depuis 14 ans, nous avons traité des postulats relatifs aux conditions salariales dans les crèches et garderies à chaque législature. Jusqu'à présent, le Parlement n'a jamais résolu cette question, estimant qu'elle relevait de la compétence communale."

Comment expliquer ces différences salariales ? Selon notre étude, un sondé sur deux affirme ne pas recevoir automatiquement des augmentations liées à l'expérience. En outre, même le salaire pour un premier emploi peut varier considérablement. "Certaines communes n'ont pas les moyens financiers nécessaires". En plus des disparités économiques, il existe également des divergences quant aux pratiques fondamentales, telles que le nombre de semaines de vacances accordées ou les heures de travail hebdomadaires. "Cette approche vise également à simplifier la vie des employeurs, en particulier des communes, qui doivent fixer les grilles salariales". Marcel Bayard

D'après les informations recueillies, les salaires sont plus élevés dans les villes du Valais romand et à Crans-Montana que dans les entités plus petites.

Création d'une CCT en vue : objectif salaires équitables pour les travailleurs

Le SCIV envisage la création d'une convention collective de travail pour le secteur de l'accueil de l'enfance afin de remédier aux importantes disparités salariales dans les crèches valaisannes. L'objectif principal serait de clarifier les conditions de travail pour les stagiaires et de réduire les écarts de salaire. Une association de travailleurs de ce domaine serait créée en collaboration avec notre syndicat pour négocier avec les employeurs, tels que la Fédération des communes valaisannes et les directeurs de crèches, la mise en place d'une CCT. La première étape a été l'élaboration d'un questionnaire, quelques 260 professionnels ont répondu, révélant les conclusions principales sur les disparités salariales. Le SCIV a présenté ces conclusions à 200 personnes lors d'une réunion tenue mercredi soir à Riddes.

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